La proposition de loi créant la fonction de directrice ou de directeur d ’école, initiée par la députée Rilhac auteure l’an dernier de l’amendement ayant tenté d’instaurer les EPSF dans la loi Blanquer, a été adoptée le 24 juin par l’Assemblée nationale.
Oui, les directeurs deviendraient bien des contremaîtres soumis à toutes les pressions !
L’article 1 maintient que le directeur devrait entériner les décisions prises par le conseil d ’école. Il est donc bien confirmé que
les conseils d’école, où les enseignants sont minoritaires, seraient désormais à même de prendre des décisions alors que jusqu’à présent ils ne faisaient que « donner leur avis ».
Le directeur « bénéficierait d ’une délégation de compétences de l’autorité académique pour le bon fonctionnement de l’école qu’il dirige ». Il serait donc amené à prendre des décisions relevant de cette même autorité académique.
Le ministre Blanquer explique d’ailleurs quel nouveau rôle il entend donner aux directeurs : « Il faut un ministre de l’éducation. Le ministre doit donner des consignes. Il est souhaitable qu’elles soient respectées »
Même si l’emploi fonctionnel n ’est finalement pas retenu, l’objectif de cette proposition de loi est clair : le directeur devrait devenir le contremaître d’une école devenue autonome, soumis à toutes les pressions et chargé de s’assurer que les décisions des conseils d’école soient effectives et que les consignes du ministre soient appliquées !
Non, les directeurs ne verraient pas leur quotité de décharge augmenter !
Suite du communiqué, ci-dessous: